Un hiver serein, sans gaz russe
Christophe GRUDLER salue la stratégie de la Commission européenne pour réduire la demande de gaz naturel russe et affronter l’hiver prochain. Il se félicite de ce plan, mais déplore la trop grande place accordée au charbon.
En mai 2022, la Commission présentait son plan REPowerEU pour répondre à la crise énergétique causée par la guerre en Ukraine. Cet ensemble de mesures doit permettre de réduire les importations de gaz russe de deux tiers d’ici la fin de l’année et rendre le continent européen totalement indépendant vis-à-vis de la Russie dès 2027.
« REPowerEU est un plan essentiel pour assurer l’autonomie énergétique de l’Union européenne, mais la crise est là et elle s’accentue. Nous avons besoin de mesures efficaces à très court terme. Je salue ce texte d’urgence qui doit nous permettre de passer l’hiver le plus sereinement possible. » souligne Christophe GRUDLER.
Cette nouvelle communication d’urgence intervient alors que les réserves en gaz risquent de ne pas être suffisantes pour les mois à venir. Pour éviter les coupures cet hiver, la Commission appelle les États membres à réduire leur demande en gaz russe à l’aide de trois mécanismes : la substitution du gaz, la solidarité entre États membres et les économies d’énergie.
« Je salue ce plan, qui doit nous permettre de passer sereinement l’hiver, malgré la fin des importations de gaz russe. L’Europe est solidaire pour son énergie, et cela montre notre volonté de travailler en Européens face à cette crise énergétique. »
Néanmoins, le député européen déplore fortement le choix de la Commission européenne d’insister autant sur l’utilisation du charbon, alors que d’autres énergies comme le nucléaire peuvent aider à compenser la baisse du gaz russe.
« Toutefois, je trouve que la Commission va trop loin en incitant les États à utiliser du charbon pour se passer du gaz russe. Cette proposition entre en totale contradiction avec nos objectifs climatiques.
À l’inverse, le nucléaire n’est pratiquement pas mentionné, alors qu’il peut permettre de pallier en partie les besoins énergétiques. De même l’hydrogène bas-carbone est inexistant. Surtout que dans certains pays comme l’Allemagne, des centrales nucléaires fonctionnelles n’attendent qu’à être prolongées.
J’appelle la Commission européenne à insister davantage sur les énergies renouvelables et nucléaires pour pallier le recours au gaz russe, et non sur le charbon, qui est extrêmement polluant. » conclut Christophe GRUDLER.